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Comme rappelé dans la délibération au Conseil municipal de juin 2023 (le top départ de notre expérimentation), « La participation de la Ville de Clermont-Ferrand à ce programme expérimental s’inscrit dans ses engagements pris pour le mandat 2020-2026 consistant notamment à élaborer un budget carbone et à construire un système d’évaluation des impacts environnementaux et sociaux de ses politiques publiques ». Si l’intuition que compter le carbone ne suffira pas à construire un monde soutenable, qu’il faudra prendre en compte les autres équilibres complexes du vivant, réinterroger les gouvernances et les compétences, produire de nouveaux imaginaires, c’est bien dans ce premier pas opérationnel (le budget carbone), qui a déjà commencé à mettre en mouvement la collectivité, que nous allons mettre les nôtres.

Un cadre opérationnel donc, et un terrain jusqu’à l’été 2024 : le secteur culturel, dans le contexte notamment de son bilan carbone, de la candidature à la capitale Européenne de la Culture (à l’heure où on publie cet article, malheureusement les dés ont été jetés, et Clermont n’a pas été designée capitale européenne de la Culture 2028 ...) ou encore du renouvellement de la délégation de service public de certains acteurs culturels.

Comme le mentionnent les travaux du GIEC ou le rapport du Shift « Décarbonons la culture ! » notamment, la culture a la particularité d’être particulièrement émettrice de carbone et se trouve à la croisée d’enjeux plus généraux comme la mobilité, le développement territorial, et la justice sociale. Mais c’est aussi un secteur créateur d’imaginaires, avec un rôle à jouer dans un récit de la transition, ou dans le questionnement de notre trajectoire actuelle. On voit aussi poindre des signaux faibles de transformations en matière de réglementations et d’éco-conditionnalité des fonds publics (par exemple à partir de janvier 2024, toutes les nouvelles demandes d’aide à la production du CNC seront conditionnées à la remise d’un bilan prévisionnel et d’un bilan définitif de l’empreinte carbone engendrée par la production de l’œuvre). D’autres signes sont visibles dans les démarches RSE plus répandues des acteurs culturels, ou du côté de la dynamique de fédérations à l’échelle européenne (voir l’Appel à Agir de Lille porté par EuroCities). Le secteur culturel doit donc s’engager résolument, se préparer et construire des outils nouveaux de pilotage, et les acteurs publics qui le soutiennent doivent les accompagner sur cette voie.

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#3 : Instantanés d’enquête